PSM de scrum.org est certainement la certification la plus reconnue dans son domaine. Pourquoi et comment l’obtenir ?
Scrum est un framework pour développer et maintenir des produits complexes. A tort ou à raison, c’est maintenant devenu LE framework agile incontournable. Il est de l’aveux de ses créateurs facile à comprendre et difficile à maîtriser. Bien évidemment Scrum se pratique avant tout au quotidien, que l’on soit Product Owner, Développeur ou Scrum Master. Néanmoins une connaissance parfaite des rôles, événements, artefacts et règles du framework est un plus indéniable. Cela permet d’enrichir son CV mais c’est aussi une excellente occasion d’étudier le Scrum Guide plus en détails. Il est donc utile de faire valider ces connaissances théoriques par une certification.
Quelle certification ?
Il y a deux organismes de certification, avec deux approches bien différentes.
Scrum alliance propose un parcours dont le point d’entrée est le Certified Scrum Master (CSM). Le certificat s’obtient après une formation présentielle de deux jours. Obligatoire, elle se conclut par un questionnaire à choix multiples où il faut obtenir 24 bonnes réponses sur 35, sans limite de temps. Il faut donc 68% de bonnes réponses. Par ailleurs, si vous ne passez pas l’examen la première fois vous pouvez retenter votre chance et ce sans frais supplémentaires.
Scrum.org offre des certifications qui peuvent être passées sans formation obligatoire. On peut donc se préparer à titre individuel. En contrepartie, l’examen est contraignant : 85% de bonnes réponses sur 80 questions, le tout en une heure pour la certification Professional Scrum Master I (PSM I).
On voit donc que Scrum.org se démarque dans son approche par une certaine exigence. Assister à un cours pour préparer le PSM n’est pas obligatoire, et n’est pas non plus une garantie de réussite.
Comment s’y préparer ?
1. Les bases
Il faut avant tout une bonne connaissance théorique du framework. Pour ça une seule référence : le Scrum Guide. Vous pouvez également consulter le Glossaire Scrum, qui facilite la lecture et amène quelques précisions supplémentaires.
Si le besoin s’en fait ressentir, révisez votre anglais : en effet le test est entièrement en anglais et dans un temps imparti. Vous avez 45 secondes par questions ! Il serait dommage de rater des points par manque de temps ou un soucis de compréhension. Par ailleurs, le Scrum Guide est concis et chaque mot a été choisi avec soin. La nuance entre should, could et must devient là primordiale.
2. Les lectures
Le Scrum Guide est la définition de Scrum et reste la référence, attention donc aux mauvaises interprétations sur les forums, articles, vidéos…
Un peu de lecture…
Voici quelques livres qui peuvent vous aider :
Scrum — Pour une pratique vivante de l’agilité de Claude Aubry
Scrum: The Art of Doing Twice the Work in Half the Time de Jeff Sutherland
Scrum — A Pocket Guide de Gunther Verheyen
Software in 30 Days de Ken Schwaber
3. La pratique au quotidien
Que vous soyez Scrum Master, Product Owner ou Développeur dans une équipe Scrum, les événements sont autant d’opportunités pour réviser.
A chaque événement, demandez-vous :
Qui doit être présent ?
Quelle est la limite de temps de cette réunion ?
Quel est l’objectif ?
Vous allez peut-être découvrir que vous faites du Scrum-But, si par exemple le Scrum Master anime votre daily. C’est aussi l’opportunité de faire la part de ce qui fait partie du framework, ou pas. Beaucoup de personnes sont surprises d’apprendre que le poker planning n’est pas une pratique imposée ou faisant partie de Scrum.
4. Tests blancs
Les test blancs sont l’arme secrète pour passer une certification. C’est ce qui permet de passer à travers ces épreuves que sont le TOEIC, TOEFL, HSK, PSM…
Ils permettent de s’approprier le format du test, pour ne pas avoir (trop) de surprises le jour J.
Scrum.org propose le Scrum Open Assessments. Il s’agit de 30 questions très proches du test de la certification, quoi qu’un peu plus facile.
Mikhail Lapshin a concocté un pool de questions beaucoup plus large et propose un test blanc composé de 80 questions en 60 minutes. Encore mieux, les résultats sont analysés et classés par thématiques : événements, équipe, théorie.
Si vous obtenez un bon score à ce test, vous avez toutes les chances de devenir PSM.
Conclusion
En obtenant la certification Professional Scrum Master, vous pouvez justifier de votre connaissance théorique de Scrum. Si vous êtes Scrum Master, le plus dur est à venir : devenir agent du changement, avoir une posture de coach, être facilitateur, se transformer en servant-leader…
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